Vendredi 14 juillet, Tananarive
Archives. Je trouve des infos à creuser dans le Phare de Majunga. Point de vue européen, o lado colonial. En creux on devine des choses sur Mahabibo, le quartier indigène de Majunga.
Je grimpe jusqu'au Bon accueil à Ambatonakanga. Dans la salle à moitié vide, un italien passe de sa langue natale (avec un compatriote) au malgache (au téléphone).
Quand je redescends, à hauteur du tombeau de Rainilaiarivony, le soleil est là. La ville me semble moins triste, moins sale, moins en phase d’ensevelissement. Assis, un enfant SDF regarde les bas quartiers depuis la pente. Tout à l’heure, quand je l'ai croisé pour la première fois, il serrait un chien. On aurait dit une scène du Kid. Deux plus grands, tout aussi à la rue, s’échangent une cigarette. Celui qui s'aprête à partager avale son ultime bouffée. A la borne-fontaine, en face d’une boutique de high tech et de la villa Arnaud, un gamin boit de l’eau. Je frémis. Plus loin, de jeunes adultes concentrés improvisent un fanorona dessiné sur le trottoir. A côté de l’hôtel Anjary, là où mendiait il y a trois ans la vieille lépreuse sans nez, un type regarde soucieux une note; des Asiatiques (Chinois arrivés depuis 5-6 ans à Madagascar ?) passent, sans s'arrêter devant le restaurant Hong Kong.
16h20. Mosquée de 67 Ha. J’ai raté A. M. On me donne son numéro de portable. La salle de prière est plus que modeste par rapport à celle d’Ambatonakanga : un auvent en tôle. Mais il y a quelque chose ici de Majunga. A l’arrière-plan, sur un terrain annexe, une cinquantaine de gamins jouent au foot en une dizaine de parties simultanées : un joyeux chahut. Des plus adolescents s’acharnent aussi à taper dans un ballon de rugby, dont il ne reste plus grand chose.
Je rentre à pied, d’un bon pas pour ne pas laisser les gens se dire : « que fait ce vazaha ici ». Je dîne chez des amis. T., leur fils, me grave des morceaux de Shao Boana. Son ordinateur, acheté quand il avait 16 ans, me dit son père, est dans la chambre des parents, sous bonne garde !
Archives. Je trouve des infos à creuser dans le Phare de Majunga. Point de vue européen, o lado colonial. En creux on devine des choses sur Mahabibo, le quartier indigène de Majunga.
Je grimpe jusqu'au Bon accueil à Ambatonakanga. Dans la salle à moitié vide, un italien passe de sa langue natale (avec un compatriote) au malgache (au téléphone).
Quand je redescends, à hauteur du tombeau de Rainilaiarivony, le soleil est là. La ville me semble moins triste, moins sale, moins en phase d’ensevelissement. Assis, un enfant SDF regarde les bas quartiers depuis la pente. Tout à l’heure, quand je l'ai croisé pour la première fois, il serrait un chien. On aurait dit une scène du Kid. Deux plus grands, tout aussi à la rue, s’échangent une cigarette. Celui qui s'aprête à partager avale son ultime bouffée. A la borne-fontaine, en face d’une boutique de high tech et de la villa Arnaud, un gamin boit de l’eau. Je frémis. Plus loin, de jeunes adultes concentrés improvisent un fanorona dessiné sur le trottoir. A côté de l’hôtel Anjary, là où mendiait il y a trois ans la vieille lépreuse sans nez, un type regarde soucieux une note; des Asiatiques (Chinois arrivés depuis 5-6 ans à Madagascar ?) passent, sans s'arrêter devant le restaurant Hong Kong.
16h20. Mosquée de 67 Ha. J’ai raté A. M. On me donne son numéro de portable. La salle de prière est plus que modeste par rapport à celle d’Ambatonakanga : un auvent en tôle. Mais il y a quelque chose ici de Majunga. A l’arrière-plan, sur un terrain annexe, une cinquantaine de gamins jouent au foot en une dizaine de parties simultanées : un joyeux chahut. Des plus adolescents s’acharnent aussi à taper dans un ballon de rugby, dont il ne reste plus grand chose.
Je rentre à pied, d’un bon pas pour ne pas laisser les gens se dire : « que fait ce vazaha ici ». Je dîne chez des amis. T., leur fils, me grave des morceaux de Shao Boana. Son ordinateur, acheté quand il avait 16 ans, me dit son père, est dans la chambre des parents, sous bonne garde !
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